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domingo, 25 de outubro de 2015

Cristiano Silveira est chargé d’enquêter sur les allégations de dissimulation de cas de cancer à Paracatu, Brésil.

29/09/2015
Evane Lopes a dénoncé la dissimulation du nombre de cas de cancer à Paracatu.
(Photo : Clarissa Barçante / ALMG)

Le 28.09.2015, la Commission des Droits de l’Homme de l’Assemblée Législative du Minas Gerais a accepté que des mesures soient prises suite aux allégations de dissimulation de cas de cancer à Paracatu, dans le Nord-Ouest de l’Etat du Minas Gerais. Une semaine avant, lors d’une audience publique, les défenseures des droits de l’homme Rafaela Xavier Luiz et Evane Lopes ont rapporté que le service de santé de la ville ne communiquerait pas les résultats des diagnostics aux patients. Les contaminations seraient provoquées par la libération d’arsenic dans l’air par l’entreprise minière Kinross.

Selon Rafaela Xavier Luiz, en 2012, la ville comptait 563 cas confirmés de cancer, suite à des examens réalisés dans 7 hôpitaux de villes différentes. Le Maire conteste ces chiffres. Durant l’audience, certaines études ont été citées pour contester le fait que la libération d’arsenic représentait un risque pour les habitants de Paracatu. A l’inverse, des documents soulignent que l’activité minière de la ville porte bien préjudice à la santé de la population.

Suite à ces dénonciations, Rafaela Xavier et Evane Lopes ont été persécutées par des représentants de l’entreprise minière et par le Maire Olavo Remigio Condé, à tel point que les deux militantes ont dû quitter Paracatu. L’entreprise minière n’a pas envoyé de représentants pour participer à l’audience. Olavo Remigio Condé a nié les accusations. L’enquête est confiée au Ministère Public Fédéral.

Afin de clarifier la situation quant aux divergences sur le nombre de cas confirmés de cancer à Paracatu, le député Cristiano Silveira a fait part de ses exigences. L’hôpital universitaire de Brasilia doit envoyer à la Commission des Droits de l’Homme des informations sur le nombre de patients, natifs ou résidents de Paracatu, qui ont été examinés dans les 5 dernières années et atteints par un type de cancer.

La même demande sera faite à l’hôpital du cancer de Barretos, dans l’Etat de São Paulo ; à l’hôpital oncologique de Patos de Minas ; à l’hôpital Hélio Angote de Uberaba ; à l’hôpital oncologique de Uberlândia, deux hôpitaux du Minas Gerais ; à l’hôpital Felicio Rocho et Santa Casa de Misericordia, tous deux situés à Belo Horizonte.

La mairie de Paracatu devra fournir des informations sur les quartiers de la ville qui concentrent les plus hauts taux de patients atteints du cancer, indiquant le type de cancer pour chacun des patients. Le rapport devra également préciser les noms des hôpitaux vers lesquels ces personnes ont été envoyées au cours des 5 dernières années.

Nouvelle étude 
La Commission enverra au Ministère Public Fédéral de Paracatu une demande de mesures d’accompagnement des études sur la contamination de la ville par l’arsenic. L’objectif est de clarifier les choses quant aux divergences portant sur le risque que la population locale encoure à cause de l’entreprise minière.

Droits de l’homme
L’enregistrement de toutes les phases de l’audience publique sera envoyé au Secrétariat des Droits de l’Homme de la Présidence de la République ; à la Fondation culturelle Palmares ; au Centre d’appui opérationnel des procureurs de justice et de défense des droits de l’homme et appui communautaire ; aux procureurs de la République et du Travail de l’Etat. Le document sera accompagné d’une demande de mesures liées aux dénonciations de violation des droits des personnes représentées pendant l’audience.

Enquête policière
La Commission sollicitera la délégation de la police civile de Paracatu afin qu’elle intensifie et facilite les enquêtes sur les menaces opérées contre Rafaela Xavier Luiz. Avant de quitter la ville, sa maison a été la cible d’attaques armées.
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Este artigo foi publicado originalmente em português. A tradução para o francês foi gentilmente feita pela Dra. Laure Terrier.

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